le souffle du Rorqual

 

Le Rorqual  de Tadoussac .

 

«  Tu essuies ma joue

replaces mes riviéres

les océans

d'un geste sûr

immobile « 

 

J'aime me retrouver , au petit matin , seul ,

à la poupe de La Grande Hermine.

Le vent glacé tourne à l'Est . L'hiver s'annonce précoce .

Un vol d'outardes croise notre route , à peine troublées

par le rostre d'un rorqual , ourlant le Saint Laurent , à

son allure de reptile .

Foi de Jacques Cartier «  Jamais je ne retournerai ….... »

 

Je n'imaginais pas , moi , Paul Tremblay , draver , enfant de Grande Piles ,

qui ne sait pas nager , faire des claquettes sur des billes de bois .

Elles dévalent le Shawinigan , livrées par les jobers ,

fils des forêts profondes de Mauricie .

J'aurai du continuer à flotter sur le canoé de mon pére ,

piégeant castors et martres sauvage au nord de Sainte Rose ,

. Buvant la «  Belle gueule » , dépensant sans

compter au relais de traite de Tadoussac .

 

« Et que le feu rafaleur atteigne ma veille

et que mon fantôme calciné te fleurisse une aube

que te parvienne alors le bleu recommencé du jour «  .

 

Dédicacé à Maryse